Rowland House and family.

Messages : 69 Date d'inscription : 29/09/2010

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Rowland’s House
Wainscott Pond Drive
Wainscott – Long Island (NY)

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Le domaine Rowland :

Le Domaine est situé à Wainscott sur Long Island, sur la côte sud appelée la South Fork entre EastHampton et Sagaponak.

Acquis par Daniel Lucian Junior au printemps 1751, au départ de simples terres agricoles où l’on cultive le mais et la pomme de terre bordées par les marais et la rivière à l’Est, la mer au sud, son chemin d’accès à l’ouest qui mènent jusqu’à la grève et la route qui dessert le sud de l’ile au nord. Les gens de l’ile, une communauté indienne pour l’essentielle, vivant sur place de culture et de pêche.

Daniel Lucian, meunier comme son père et commerçant y adjoint rapidement un moulin sur la rivière et y fait bâtir sa demeure, belle bâtisse de brique, enviée car fort luxueuse pour l’époque et prend rapidement un ascendant notable sur la petite communauté de Wainscott.

Depuis ce jour, elle est toujours restée propriété de la famille.

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Lorsque l’on arrive d’EastHampton ou de East Hampton c’est par Wainscott Pond Drive que l’on s’y rend. Difficile de la manquer…L’allée majestueuse des chênes ne passe pas inaperçue, et à travers le bois qui sépare Rowland House de la route on aperçoit le faîtage de la demeure et celui des communs. Si les silos de stockage et l’entrepôt ont depuis bien longtemps disparu avec l’arrêt de l’exploitation du moulin, l’écurie est restée elle, ainsi que la fermette où était logée la main d’œuvre où réside nos métayers Georges et Dinah Hampton et leur famille. C’est sur l’emplacement des réserves que Elizabeth H. Phelps, Madame Rowland, a fait construire la serre derrière la maison.

La maison est bâtie sur deux étages, c’est un bâtiment solide de briques rouges, le toit couvert de bardeaux. Les proportions en restent élégantes toutefois en grande partie grâce aux perspectives de ses balcons et colonnades. Avec le temps, les pièces du rez de chaussée réservées à la domesticité, aux réserves de la maison et aux cuisines sont peu à peu devenues elles aussi des pièces à vivre, même si la distribution en enfilade en a été conservée et certains cloisons toujours d’époque.

Lorsqu’on arrive depuis l’allée, le perron vous accueille. Une imposante cloche est disposée sur le côté gauche du porche, qui n’a pas du servir très souvent aux visiteurs pour se signaler vu l’activité du domaine et la longueur de l’allée pour parvenir jusqu’à sa porte. Aujourd’hui si les alentours de la demeure ne fourmille plus d’activités comme dans ses premières années, c’est un cerbère attentif, l’irlandais de service, un gigantesque lévrier qui volera à la cloche son accueil d’une voix de stentor non moins sonore.

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Deux marches, vous voici sous le porche d’une véranda qui longe toute la façade Sud, elle a son pendant plus intime à l’arrière du bâtiment. La grande porte de chêne s’ouvre sur une vaste entrée où trône l’escalier monumental qui dessert l’étage. De part et d’autre en enfilade on aperçoit côté Est un agréable salon et en enfilade une salle à manger claire sur lequel ouvre cuisines et celliers. Du côté Ouest, la double porte vitrée laisse apercevoir un bureau et une époustouflante bibliothèque, la porte du fond est fermée, sur un lieu de travail plus intime équipé d'un petit laboratoire et une partie privée de réserves.

En montant l’escalier de plein pied nous arrivons dans une pièce vaste, lumineuse, les larges fenêtres donnent sur la coursive qui court sur toute la longueur de l’étage. La vue sur l’allée, la voûte des chênes séculaires, la perspective végétale des 24 géants presque aussi anciens que la maison ne peut que laisser admiratif. L’hiver, lorsqu’ils sont dépouillés de leur végétation, au bout de l’allée, on peut apercevoir le bleu de l’océan au-delà de l’étendue verte des pelouses. La pièce est indéniablement féminine, malgré le bureau austère près d’une fenêtre, sa bibliothèque, le salon qui y est installé, la large cheminée et les plantes disposées abondamment, l'assortiment de couleurs des décorations et tissus choisis avec goût contribuent à la rendre particulièrement gaie et chaleureuse.

D’un côté comme de l’autre partent deux couloirs, desservant les chambres des hôtes de la maison, chacune vaste et lumineuse, disposant de sa salle de bains privée. Au fond des deux couloirs, un escalier discret accède aux sous pentes où se trouvent encore quelques pièces rarement visitées, éclairées sobrement par de petites ouvertures dans le toit, reste des communs, chambres à l’usage du personnel de maison, greniers et remises d’archives avec l’accès à la toiture.

Au nord de la maison un jardin vivrier, soigneusement entretenu, un petit jardin de simples et le chemin ombragée menant à la serre. Un peu plus loin, une haie, qui cache l’écurie partiellement transformée en garage et desservie par un chemin menant directement à travers le bois à la route de Wainscott, passant devant la maison des Hampton. Les champs ne sont plus exploités si ce n’est pour les besoins en fourrage et nourriture pour les chevaux et les animaux du domaine. Les prairies et le bois sont entretenus jusqu’à la zone marécageuse au sud qui sépare la propriété de la grève.

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Nièce et grande tante sont installées dans la salle à manger. Côte à côte devant la longue table envahie du fouillis habituel étalé par la vieille dame plongée dans les papiers dont elle ne se sépare pas. Sur l’écran d’un portable vétuste et ronronnant Kimmy écrit, rédige ses notes. La jeune femme vient lire à voix haute par-dessus son épaule :

Citation :: « La famille Rowland que nous connaissons prend ses sources en Irlande. Il y a beaucoup de Rowland dans les divers contés irlandais dont la vie a laissé trace à la société, hommes et femmes investis ou de forte personnalité. J’essaye toujours aujourd’hui d’en retrouver la trace et les descendants. La plupart des données les plus anciennes ont été retrouvées dans les archives de la Delaware Genealogy Society, puisque c’est dans le Delaware que Daniel Lucian Rowland Sr s’établit en premier lorsqu’il débarqua du conté de Wicklow au sud de Dublin en 1730 avec son épouse Rebecca Byrnes née écossaise, de parents Quakers immigrés en Irlande suite aux persécutions.

Si la foi de Rebecca est bien connue, que tous leurs enfants furent élevés et baptisés dans la religion de la mère, moteur de leur petite communauté religieuse, on ne sait rien de celle de Daniel et des motivations qui ont poussé le jeune homme de cette famille estimée à quitter son île ancestrale pour cette terre lointaine et sauvage avec son épouse et leurs quatre premiers nés. Je n’ai pas trouvé trace non plus de la nature exacte de ses activités commerciales qui laissèrent sa famille largement à l’aise avec de beaux domaines à son décès en 1787 à Jones Creek, Kent County DE. A cette époque là, son dernier enfant, Daniel Lucian Junior, son dernier né et premier né en Nouvel Angleterre s’était déjà établi à Long Island, avait acquis le domaine dès 1751 »

- Et cette maison que tu connais. Celle qui est devenue Rowland House. Et l’arbre à l’arrière de la maison, le sycomore, était déjà là…Regarde Sweety…Ca c’est ton ascendance direct jusqu’à Daniel :

Farfouillant ses documents, Kimmy étale les feuilles couvertes de son écriture fine devant la jeune femme, pointe du stylo dans la ramure de l’arbre qu’elle développe les liens qu’elle lui déroule.

1ère génération donc : Daniel Lucius ROWLAND Senior (Irlande) 1695/1787 /Rebecca Byrnes (Ecosse) 1698/1789

2éme - ses 5 enfants :
Joshua Rowland 1718/1777
Charles Rowland 1720/1794
Elysabeth Rowland 1722
Rachel 1726/1796
Et notre premier américain, Daniel Lucius ROWLAND Junior (Nouvelle Angleterre)1730/1797 / Dinah Hichen 1735/1797

3eme-Joseph L. ROWLAND (Long Island)1769/1841 + Rebecca P. Clarke 1775/1820

4eme-Robert Ralston L. ROWLAND 1796/1831 + Martha Arimenta McCaleb 1805/1828

5eme- Charles Ralston L. ROWLAND 1826/1898 + Catherine Prescilla Smith 1832/1902

6eme-Ralston L. ROWLAND 1851/1919 +Joan Mary Barnett 1849/1935

7eme-Augustus Lucian S. ROWLAND 1871/1939 + Katharine Bennett Ogden 1878/1954

8eme-Augustus Lucian J. ROWLAND 1900/1944 + Arleen Trawek 1902/1980

9eme-William Lucian ROWLAND 1919/2015 + Darlen Jennings 1931/2024

10eme-David Lucian ROWLAND 1934/2019 + Alice Greende 1934/2032

11eme-Philip Avery L. ROWLAND 1963/2039 + Kaytlin Lee Strain 1959/ 2038

12eme- mon cher neveu, ton père : Lucian Philip ROWLAND 1989/ 2044 + Elizabeth H. Phelps 1994/2044

et enfin...

13ème génération, mais non la moindre : Sarah H. ROWLAND née le 4 sept 2019 à Long Island, toujours et encore. Toi ma chérie.

- Bigre ! Quelle vieille famille ! Tu as fait un fantastique travail Kimmy !

Sarah rit, se penche, pose un léger baiser sur la joue à l’odeur affectueuse.

- Amusant tous ces… Lucius ? Et Lucian un peu plus tard ?

- Curieux n’est ce pas ? A chaque génération un fils a porté ce prénom. Et…encore plus curieux tous les hommes dont tu descends directement l’ont porté. Ton père, ton grand père, ton arrière grand-père, ton arrière arrière grand père… Tous… jusqu’à Daniel.

- J’ai bien un H. moi ! *un petit sourire espiègle* et je ne sais même pas ce qu’il signifie. Ma mère a… avait le même. Je verrais, quand je trierai ses papiers. Je n’y ai pas touché encore.

Le visage rêveur s’assombrit, le regard se fait lointain.

Il va bien falloir...