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Chronique d'anticipation magique.
 
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 -------- Commencement ? ----------

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Sarah H.

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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeMer 9 Fév - 18:46

La jeune femme sourit, visiblement satisfaite de l'avoir mener là où elle désirait le faire. Avec autant de précautions que si elle manipulait un dangereux poison, elle approche la fiole vers elle, d'un geste dextre la débouche, y trempe une mouillette vierge et referme prestement le flacon.
Avec un sourire ingénu lui tendant précautionneusement la languette imbibée :


- Prenez garde de ne pas vous en mettre sur les doigts, l'odeur est tenace...

Avec un petit sourire en guise d'excuse au vilain tour qu'elle lui joue, se recule dans le canapé, éloignant par la même occasion son précieux nez de la source du choc qui ne saurait attendre bien longtemps vu la curiosité attentive de son client. S'il l'observe à ce moment là il pourra peut être observer qu'elle retient son souffle, l'amusement qui pointe et l'espièglerie sous-jacente à peine dissimulée. Une gamine qui fait une farce ? Ou le point d'orgue d'une argumentation bien préparée et toute professionnelle ? Un peu des deux sûrement...Etre compétent ne rime pas forcément avec... être barbant non ?

Le dos calée dans le confortable canapé, elle attend. L'espace d'un instant sa mémoire olfactive lui restitue cette épouvantable odeur si particulière à la matière qu'elle lui présente, mélange atroce et écœurant de vieille charogne et d'excrément tellement abominable que le seul souvenir lui soulève le cœur.

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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeJeu 10 Fév - 0:45

*L'homme innocent se saisit de la languette et se la passe sous le nez avec le même enthousiaste naïf que s'il s'était s'agit de lavande, de cèdre ou de benjoin. Le résultat est immédiat. Son visage naguère paisible et même tout à fait satisfait se métamorphose : son nez se plisse, sa bouche se tord, ses sourcils se froncent; bref une grimace du plus haut dégoût le fait jeter la languette par réflexe et lâcher un juron.*

Aah ! Jesus ! C'est horrible !


*Pauvre client interloqué, pris par la diffuse impression d'avoir été dupé, trahi, abusé. Le nez encore révulsé, il jette un regard plein d'incompréhension à la farceuse.*


Mais ! Vous ! C'est...C'est...Je...Vous...


*Puis, discerne-t-il enfin l'espièglerie de la jeune femme ? Il semble finir par comprendre, saisir la situation, regarde à nouveau le bout de papier honni, le flacon où il a été trempé, la jeune femme à nouveau, semble hésiter un instant, puis se décide pour un rire franc et libérateur.*

ça alors ! Quelle puanteur! Vous m'avez bien eu !

*Semblant réfléchir brièvement, faire un lien soudain avec un fait antérieure.*

Mais...entre nous, franchement, vous avez vraiment mis..."ça" dans mon parfum ?
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Sarah H.

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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeJeu 10 Fév - 21:15

Plissant le nez elle aussi dans un curieux et amusant réflexe solidaire à ce qui ne manque pas bien sûr d'arriver l'observe apporter la "chose" avec gourmandise à son nez et... la rejeter avec un violent dégoût, évidemment, voler la languette loin du nez outragé.

L'odorat offusqué, la surprise, la répulsion violente et... passé un bref instant d'interrogation, son regard se pose sur elle semblant sonder ses intentions, mi-figue, mi-raisin et le rire de son client éclate. Entendra t'il son soupir de soulagement alors qu'elle ramasse prestement la mouillette humiliante et la jette dans un grésillement aux flammes proches. En écho au sien le rire du nez facétieux se déclenche.


Oui... mais ce n'est pas pure vilenie de ma part je vous rassure ! Et oui cette "chose" abominable fait bien partie de la composition de votre parfum, et ô combien ! Et dans une quantité non négligeable. L'art de la parfumerie est parfois bien... surprenant n'est -ce pas ?

Le sourire s'étire, ravie, tandis qu'elle manipule un dernier flacon sur la table, reprend une mouillette.

Vous allez comprendre tout de suite. Et ce sera votre dernier test. Ne craignez plus pour votre nez. Je vous promets de ne pas l'outrager cette fois !

Elle débouche la petite fiole y trempe sa mouillette.

Sentez moi ceci ! Fraise des bois ! Elle ne figure pas dans votre composition mais j'ai pris une senteur simple et qui vous est bien connu pour mieux vous faire percevoir ce que je veux vous expliquer.

Elle lui fait sentir la mouillette sans la lâcher cependant, avant de lui retirer. Puis elle prend une minuscule pipette de plastique sur la table et prélève à peine une goutte dans le flacon d'ambre, un coup d'oeil amusé à son client, l'imprégnant sur la languette qu'elle vient de lui faire sentir. Rebouche le flacon à l'odeur fétide bien vite et jetant au feu la pipette synthétique dans le même geste. Elle tourne dans ses doigts la languette un instant et le fixant :

Regardez... pas de piège cette fois !


Approchant de son appendice délicat la languette, d'une profonde et lente inspiration elle s'en imprègne. Dans l'ambre de son regard une légère humidité, tandis que l'aile du nez frémit, qu'un sourire gourmand se dessine. Magie de l'ambre, la petite fraise des bois s'épanouit, comme si son odeur délicate passait en trois dimensions, une illusion plus que parfaite du fruit l'envahit, le pose presque sur sa langue, la faisant saliver et brièvement cligner des yeux sous le choc sensoriel.

Hummmmm! Essayer maintenant, et dites moi ce que vous en pensez !


Avec un sourire où toute trace de malice a disparu maintenant lui tend la mouillette.


Tenez !C'est toujours aussi... magique !Personne n'a encore su percer ce mystère...Pourtant on le connaît depuis au moins l'Antiquité.
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeSam 19 Fév - 0:31

*La bonne humeur et l'espièglerie de la jeune femme semblent être contagieuses, et un sourire apparait bientôt sur le visage du client qui dévorent des yeux le nez, avant de prendre de bonne grâce et en confiance la fine languette de papier, y sentant un banal parfum fruité, comme attendu. *

Oui, je sens. Quel rapport avec l'ambre ?

*Lorsque l'explication arrive, il la suit de son mieux puis passe au travaux pratique en s'emparant de la mouillette ayant déjà passé sous le nez aiguisé de Sarah. Il la hume plusieurs fois, narines frémissantes; son sourire s'épanouit, il ferme à demi les yeux au quatrième passage, plus lent, plus appliqué, comme pour mieux savourer la richesse du parfum. Puis il rend la fraise de papier à sa créatrice. *

Impressionnant ! Très impressionnant ! Comment une telle chose est-elle possible ? Il y a décidément des choses que je ne comprendrais jamais...

*Son attention est capté à nouveau par les lambris de la pièce. Il se lève, fait quelque pas, yeux au plafond, au mur, au sol, avant de se retourner vers Sarah avec un enthousiasme, une spontanéité quasi-enfantine. *


Une si belle, si vieille maison...Ça m'a toujours fasciné ! Vous me faîtes visiter ?
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeDim 13 Mar - 18:20

Ha… et bien… Mise en scène réussie. Un sourire aussi amusé que satisfait ne quitte pas les lèvres du jeune nez, lâchant discrètement un soupir de soulagement. Tandis qu’il l’interroge et que le test lui donne réponse évidente, la jeune femme lisse machinalement un pli de chemise inexistant, replace une mèche. Faudrait penser à lui parler de… hum… facture aussi !
Une légère sueur invisible lui fait passer la main rapidement sur son visage, se levant à l’invite de sa curiosité, cherchant comment amener la douloureuse dans la conversation tandis qu’avec un sourire entendu elle passe devant lui pour entamer une visite improvisée de la vieille demeure.


- Venez !

La main ouvre la porte du labo attenant, lui laissant apercevoir brièvement la pièce aseptisée, généreusement éclairée, aux paillasses encombrées d’instrument de pesée, cornues et flacons de toute sorte. Un petit orgue très ancien, religieusement ordonné où se tiennent les extraits et essences de la création trône en son centre. Une puissante climatisation y est à l’œuvre, n’y laisse percevoir aucune odeur particulière et par une porte ouverte du côté Ouest on distingue encore une enfilade de pièces, probablement réserves et dépendances consacrées à son art.

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- Voici le ventre de mon art, le lieu de fabrication où je teste les formules et où j’ai élaboré votre jus. Les nécessités de mon travail n’ont conservé de la structure originale que sa disposition comme vous le voyez, mais ce n’était que pièces de réserve, cuisine et dépendances réservées à l’intendance, rien d’extraordinaire. Le reste de la maison, et surtout son architecture extérieure sont bien plus intéressants.

Fermant la porte et repassant devant lui, elle ouvre la porte vitrée vers le hall et le reste de la maison, libérant le monstre canin qui vient à elle se faire flatter, la queue fouettant doucement une complicité évidente. De sous ses sourcils sévères le regard suivant le visiteur, le cerbère renifle encore le bas du veston de l’invité dédaigneusement, attentif mais placide. Il s’assoit avec un bâillement d’ennui qui découvre un ratelier impressionnant alors qu’elle lui intime de rester là, guidant son visiteur vers l’escalier monumental qui accède à l’étage et aux parties plus privées.

En montant l’escalier ils débouchent de plain pied dans une pièce vaste, lumineuse, les larges fenêtres donnent sur la coursive qui court sur toute la longueur de l’étage. La vue sur l’allée, la voûte des chênes séculaires, la perspective végétale des 24 géants presque aussi anciens que la maison ne peut que laisser admiratif. L’hiver les a dépouillé de leur végétation, au bout de l’allée, on peut apercevoir le bleu de l’océan au-delà de l’étendue verte des pelouses. La pièce est indéniablement féminine, malgré le bureau austère près d’une fenêtre, sa bibliothèque, le salon qui y est installé, la large cheminée et les plantes disposées abondamment, l'assortiment de couleurs des décorations et tissus choisis avec goût contribuent à la rendre particulièrement gaie et chaleureuse.


- C’est ici que bien souvent naisse mes créations. Cette bibliothèque ci est un de mes outils de travail. Les petits doigts glissent avec amour sur la tranche d’une étagère, effleurent ouvrages de botanique anciens, vraisemblablement ceux de sa mère et d’autres consacrés à son art ou bien plus techniques.

D’un côté comme de l’autre partent deux couloirs, desservant les chambres des hôtes de la maison, chacune vaste et lumineuse, disposant de sa salle de bains privée. Les portes en sont ouvertes laissent au visiteur curieux le loisir d’examiner les lieux, quelques meubles de famille particulièrement beaux, surtout dans la chambre des parents, de belles gravures animant agréablement les belles boiseries d’époque parfaitement entretenues. Une porte est fermée, la jeune femme effleure en passant la poignée pour glisser jusqu’au fond du couloir. Visiblement c’est sa chambre, qu’il ne verra pas. N’en captant peut être que la discrète effluve qui s’en échappe, mélange doux de fleurs et d’épices. Elle enfile un escalier discret accèdent aux sous pentes où se trouvent encore quelques pièces rarement visitées, éclairées sobrement par de petites ouvertures dans le toit, reste des communs, chambres à l’usage du personnel de maison, greniers et remises d’archives avec l’accès à la toiture où elle le mène pour lui faire profiter de la vue complète sur le domaine avant de le ramener vers le rez de chaussée. Un petit sourire en guise d’excuse :

- Je fais un piètre guide… Ma tante vous aurait expliqué en long et large et en travers l’origine des meubles, l’histoire des tableaux que vous avez vu et la moindre destination de chacune de ses pièces… Mais pour cela il faudrait prévoir votre journée entière ! Je suis plus à l’aise avec l’architecture extérieure et à partager les secrets de la serre où à vous mener à cheval explorer les terres environnantes ! Montez vous Monsieur Van Hunburg ? Si le cœur vous en dit un jour !

Une légère pause, ses pas l’ayant ramené au salon qu’ils ont quitté imprégné de l’odeur de sa nouvelle création, d’un geste elle l’invite à s’asseoir, attrapant le dossier de présentation qui attend là le dénouement de leur entretien pour lui remettre.

- Puisque mon travail vous agréée je me dois peut être de vous parler de choses plus… hmmm… prosaïque n’est ce pas ?

J’ai pour vous utilisé les essences les plus rares, de la meilleure qualité sans considération économique comme vous me l’aviez recommandé. Le prix final est donc en conséquence. Je peux aussi faire une version plus… allégée si vous le souhaitez, c’est comme vous vous en doutez l’ambre qui en fera les frais, utiliser aussi des variétés d’essence moins précieuses. Pour le cèdre entre autre. Le parfum perdra en caractère et sillage mais sera très agréable. La réduction pourrait porter sur environ 40% du montant du produit final. La partie recherche elle est incompressible.
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Sarah H.

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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeDim 13 Mar - 18:41

Dans le dossier figure la facture qui suit :



Sensitive Art
Sarah H. Rowland


Nez artisan créateur.
Rowland House
Pond Drive
Wainscott
Long Island

http//www.Sensitive.art.us
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Monsieur William Von Hunburg.

146 Pines Street
Cypress Hill
New Haven
Connecticut
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^Wainscott, 14 novembre 2044


Recherche et création d’un jus exclusif :
- Création et tests

- Elaboration de 1.450 litre de parfum.

- Remise du jus dans un écrin de présentation cuir contenant deux flacons de cristal personnalisé de 150 ml et 3 vaporisateurs de 50ml.

- Conservation du litre restant afin d’assurer sa protection et sa remise à la demande.

Confidentialité et exclusivité de la formule originale pour éventuelle fabrication ultérieure.

Prix total toutes taxes incluses : 45.000 dollars
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeDim 20 Mar - 3:30

La visite commence et Van Hunburg suit docilement la propriétaire pour en faire le tour (du propriétaire). Il parait impressionné par l'orgue à parfum, tellement qu'il en perd ses mots, semblant sur le point de lancer un commentaire, avant de se raviser, attendant simplement la suite. Un geste d'agacement contenu, discret, comme pour échapper à la jeune hôtesse, accueille la venue canine qui lui renifle le veston. Elle pourra percevoir un certain soulagement sur ses traits lorsque le molosse ira se reposer tranquillement (mais dignement !) dans son coin.

La bibliothèque. Endroit de charme, et qui charme le client. A partir ce de moment, le voici redevenu enfant yeux grands ouverts dévorant tout ce qui tombe à leur portée. Sa tête se tourne à en avoir un torticolis, son attention tellement concentrée qu'il en oublie de parler, sauf de temps à autre, pour répondre à Sarah, en la gratifiant d'un sourire enchanté. *


Un piètre guide ? Allons donc, cela se voit que vous aimez votre maison, et c'est l'essentiel ! Vous êtes déjà bien aimable de me la faire visiter. Et...monter...je le fais oui, mais je dois encore m'améliorer ! Je serais ravi de pratiquer avec vous, pour découvrir ce qu'il y a encore à voir.

*Puis la conversation retombe sur le prosaïque, et Van Hunburg s'y laisse entraîner de bonne grâce, connaisseur des règles du jeu. Il jette un coup d'oeil au dossier, hausse -furtivement- un sourcil à la vue du prix, sort rapidement son chéquier accompagné d'un stylo de luxe et commence à écrire.*

Pourrais-je vous payer en deux versements ? Cela m'arrangerait si vous pouviez attendre le mois prochain pour encaisser le second chèque...Enfin, je ne veux pas paraître radin !

*Ce disant, ce sont deux chèque dûment rempli qui arrive dans les mains du jeune nez. Le client sourit de son désormais connu sourire si charmant, si charmeur. *


Merci beaucoup Miss Rowland, j'espère avoir l'occasion de vous revoir. Qui sait, un nouveau parfum, ou une séance d'équitation ?



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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeJeu 21 Avr - 15:52

A peine un furtif mais léger haussement de sourcil ? Bigre! Elle qui s'attendait à le voir manquer de s'étouffer...La jeune femme regrettait presque d’avoir calculer les honoraires au plus juste. Enfin… c’est comme cela. Et en fait, c’est réellement sa première création à son compte personnel alors, elle s’en tire royalement bien non ? Et puis, ce n’est pas son genre non plus. Son père s’il avait été encore là lui aurait donné sûrement conseil plus avisé mais à quoi bon... Ce montant c’était déjà toute une année d’entretien courant de Rowland House, des mois de tranquillité pour elle et Kimmy pour peu qu’elles soient un peu prévoyantes et çà ! Ca n’avait pas de prix ! Elle imaginait déjà la tête de la vieille dame quand elle irait tout à l’heure lui agiter ses deux chèques sous le nez ! Peut être bien qu’elles boiraient même ensemble un bon verre de vin pour fêter l’occasion ! Ou du champagne tiens ! Soyons fou ! La cave dont elle avait hérité n’en manquait pas ! Elle imagine déjà la scène et son sourire s’étire imperceptiblement alors que le client tire de sa poche le chéquier et le stylo de luxe. Elle acquiesce simplement à la demande d’un règlement en deux fois.

- Bien sûr. Je n’y vois aucun inconvénient. Faites je vous en prie. Un ce mois ci, un le mois prochain.

Les deux chèques sont maintenant dans sa main, son sourire fait miroir au sien alors qu’elle les glisse prestement dans la poche de sa chemise et raccompagne son hôte. Le seuil financier franchit, elle se détend, d’un geste presque adolescent secoue sa crinière, les yeux d’ambre pétillent d’un plaisir évident alors qu’elle lui répond avec un sourire aussi charmeur que le sien.

- Je n’ai pas de déplacement prévu prochainement et nous allons vers les beaux jours. Je serais ravie d’avoir cette occasion. Réellement. N’hésitez pas si vous avez un peu de temps disponible. Les environs sont magnifiques à cheval et on en a une toute autre vision. Je vous confierai à une monture calme. N’ayez crainte, nul besoin d’être un homme centaure pour cela !

Un léger rire alors qu’elle lui tend la main sur le perron, laisse derrière eux le cerbère domestique et lui remet le flacon récupéré dans le bureau.

- Au revoir Monsieur Van Hunburg. Je vous ferais livrer votre coffret dès demain. Il vous suffira de m’envoyer un courriel pour renouveler votre parfum. En attendant ceci est à vous déjà ! C'était un plaisir que de créer pour vous. Je vous souhaite un bon retour.
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeSam 23 Avr - 1:40


Sa tante avait sauté de joie devant la premier contrat réalité de sa nièce et les deux femmes avaient bien fêté l’évènement avec une bonne bouteille. Van Bunburg lui avait envoyé un petit mail de remerciement pour le coffret une fois celui-ci réceptionné et avait dit qu’il la recontacterait pour une petite cession d’équitation. Le contrat était terminé et la vie avait repris son calme et cours normal dans Rowland House.
Un nouvel évènement inattendu advint cependant rapidement (quatre jours jours plus tard très exactement). Il faisait nuit; la grande, l’immense maison était plongé en repos et sa maîtresse aussi, son fidèle Irish allongé au pied de son lit, comme à accoutumée.

Elle rêva cette nuit-là. Elle rêva de ses parents. Son père et sa mère, encore une fois. Ils lui souriaient et l’emmenaient dans les couloirs de leur maison, là où étaient accrochés les portraits des ancêtres. Par des petits gestes ils l’invitaient à les suivre. Daniel Lucius ROWLAND Senior et sa femme Rebecca, Daniel Lucius Junior ensuite, avec ses cheveux de jais et ses favoris drus, et Joseph et Robert Alston et tous les autres. Ils étaient tous là. Et au bout, tout au bout, deux cadres vides, devant lesquels ses parents s’arrêtèrent, la regardèrent; lui sourirent, encore, puis entrèrent dans le tableau, devinrent, eux aussi, portraits.

Coupure.

Nouveau plan.


Rowland House, la nuit, son jardin sous la lune froide de novembre, avec ses buissons, ses parterres de fleurs déjà assoupies pour l’hiver, et ses vastes arbres aux branches décharnées, dont certaines feuilles rehaussent encore le sol jonché . Ses oiseaux endormis ou bien éveillés qui scrutent la nuit et la font résonner de leur hululement. Frou-frous d’aile, bruissement de feuilles, l’un d’eux s’envolent. Tu ressens la peur qui l’a fait partir. Quelqu’un approche.

Coupure. Nouveau plan.

Tu marches dans les couloirs de Rowland House, méfiante, à côté des tables et des chaises et des tableaux qui te dominent. Une odeur nouvelle, étrangère. Odeur de cuir, de vêtement synthétique, imprégné des senteurs de la terre du jardin. Tu les as senti. Puis tu les entends, essayant de ne pas faire de bruit, mais c’est déjà trop pour tes oreilles affutées. Enfin tu les vois, deux, en bas de l’escalier. Etrangers. Inconnus. Intrus. Danger. Tu abois et te jette sur eux. Hargne, choc, et soudain l’éclair, la douleur, immense, qui te fait sombrer. Colère majestueuse contre les intrus qui te dérangent.

Tu te réveilles en sursaut, avec dans les oreilles les aboiements de ton chien qui n’est plus au pied de ton lit et une nausée que tu réprimes avec peine. Ta tante s’est réveillée aussi, a accouru, tu as crié et le chien aussi. Il se trouve en bas de l’escalier, inconscient, les diodes d’un taser encore accroché à son flanc. Le hall d’entrée est un vrai champ de bataille. Des meubles sont renversés et renversé aussi de son râtelier sur le mur est une claymore ancestrale, ayant manifestement blessé quelqu’un au vu des légères traces de sang qui l’ornementent. Au fond, la porte est grande ouverte, la serrure ayant été méticuleusement crochetée.

Si tu te précipites vers l’Irish, le coeur battant, dans un élan d’inquiétude folle, tu pourras voir qu’il n’est qu’inconscient. Dans tes bras le serrant fort, il reprend soudain conscience, vie, et se met à te lécher le visage avec enthousiasme.



HRP : j'espère que je n'ai rien dit qui te paraisse contraire à ta vision que tu as du domaine. Il se peut que je me sois trompé dans des détails. Si c'est le cas, n'hésite pas à me corriger !
Sinon, Sarah vient de vivre une expérience exceptionnelle. Tu auras deviné que son rêve était lourd de sens et n'était pas totalement un rêve. C'est sa première expérience de la magie ! Very Happy Elle peut ressentir ce qui se passe sur son domaine. Pour l'instant ce n'est que le début, donc elle ne le maîtrise pas vraiment totalement (d'où le rêve).

Donc pour l'instant voici ce que je te propose : Comme c'est le principe de la magie de Mage, les pouvoirs des perso dépendent directement de la façon dont les persos perçoivent le monde et eux-même. Là, Sarah n'a pas trop trop conscience de ses pouvoirs, elle va comprendre ce qui lui arrive progressivement et ses pouvoirs vont évoluer en conséquence. Actuellement elle se sent juste une affinité très très très développée avec la terre de ses ancêtres et les personnes très proches : son chien et sa tante. Et ses pouvoirs vont refléter ça. Pour l'instant c'est donc en quelque sorte son inconscient qui va les utiliser à sa place. Ce qui veut que lorsque tu penseras être dans une situation où il te semble pertinent que le pouvoir soit utilisé, tu me le dis, je te confirme que c'est faisable et hop tu fais le jet et voilà ! Sachant que pour ma part, je pourrais lui faire utiliser sa magie si le juge utile et si ça entre dans le développement de l'intrigue (comme je viens de faire pour le rêve par exemple).

Concrètement, tu acquiers la sphère de vie à 2 et la sphère de correspondance à 2.

Je t'explique brièvement ce que ça fait dans l'absolu (et ce que ça permet à Sarah de faire dans son cas).

VIE :
-1er niveau de vie : sentir la vie. (dans le cas de Sarah sentir dans quel état de santé sont les plantes et les animaux de son jardins, et son chien et sa tante -ce qui s'est manifesté par la nausée de Sarah au réveil dans le dernier cas, témoignant du malaise de son chien).
-2ème niveau : influencer légèrement la vie. Typiquement, soigner des trucs par trop graves ou compliqué (là encore soigner tes plantes, animaux de ton domaine, ainsi que le chien et la tante -par exemple, inconsciemment, Sarah a usé de magie pour aider son chien à se remettre du taser lorsqu'elle la prit dans ses bras-).

CORRESPONDANCE :
C'est la sphère de magie qui permet de se projeter dans l'espace. Cela peut affiner un peu tes sens, surtout cela te permet de te projeter dans l'espace, et (c'est essentiel) c'est ce qui te permet de ressentir la vie à distance ( dans le cas de Sarah, cette maîtrise de correspondance lui permettra par exemple de savoir comment va ton chien même si elle ne le touche pas, ou encore percevoir ce que perçoivent les oiseaux de son domaine, ou les arbres).



Est-ce que tu es d'accord avec tout cela ? Sachant que la magie est une chose qui doit vraiment coller à chaque personnage et qui est intrinsèquement lié à son caractère, il est important pour moi qu'il n'y ait pas de malentendu, de mésentente ou de frustration. Je suis là pour veiller à l'équilibre du système de jeu et de l'univers, mais je suis totalement ouvert à la discussion. J'ai essayé de te donner une magie qui te plairait et collerait bien au personnage de Sarah, mais si tu as des critiques, des trucs qui te gênent, ou des idées, des suggestions, ou encore des questions sur des points qui te ne semblent pas clair, je suis à l'écoute, surtout n'hésite pas à dire tout ce que tu peux en penser. ^^

Par ailleurs, peu après cet évènement nocturne, tu reçois un coup de fil d'un jeune homme : le perso d'Erik. Donc dès que tu me diras que tu es prête à jouer ce coup de fil, je vous mettrais en relation.

Voilà. Des questions ou des remarques ? :-)
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeSam 23 Avr - 12:41

Ces portraits l’avaient toujours amusée, dès son plus jeune age. Parce qu’ils lui racontaient des histoires… son histoire. A part celui de Lucius Junior peut être. Sûrement même ! Son air sombre et son regard sévère avait toujours fait baisser le nez et accélérer le pas à la petite fille qu’elle était, persuadée qu’il la suivait des yeux dans le couloir menant à sa chambre. Aujourd’hui cela la faisait sourire quand ses pas la faisait passer devant, elle pouvait même frôler du doigt les reliefs de la peinture de ses favoris sans frémir et suprême vengeance de la petite fille gratifier le nez de caractère qui ressemblait si fort au sien en plus grand d’une pichenette avec un facétieux « bonjour Junior ! ». C’était presque devenu un rituel entre eux et au fil des années le regard sévère de l’homme sur le tableau en était presque devenu complice.

Dans son rêve elle en sourit, dans le dos des parents qu’elle suit s’apprêtant au geste iconoclaste la main s’arrête, suspendue en l’air alors qu’ils se retournent vers elle et sans un mot se posent… face à face dans les deux cadres de part et d’autre du couloir, leur sourire en miroir se figeant dans l’éternité picturale.

La jeune femme s’agite dans son sommeil, la chevelure se répand, une main esquisse le geste de rejeter la chaleur de la couette, retombe mollement. Les oiseaux… le cardinal…pourquoi il s’affole ? une belette ? Non. Peur…aller voir… mais le sommeil s’approfondit. La main retombe mollement. Elle ne se réveille pas.

Soudain elle est hors de son lit. Les tableaux la regarde passer, ceux des parents sentent encore la térébenthine, ce truc qui fait éternuer, accrochés bizarrement haut, la vision est étrange, comme l’odeur de cuir humide imprégné de celle de l’humus du jardin qui l’attire, cette senteur synthétique, nylon peut être ? Etrangère à la maison. Un appel irrésistible et un sourd grondement dans sa gorge. Une oreille frémit, se tend : des pas furtifs, 4 pieds qui tentent la discrétion. Pas assez bien ! La rage éclate, elle se précipite, tous… crocs dehors !Une seule idée. Défendre son clan. Un bref combat dans un vacarme de meubles bousculés et d'objets qui pleuvent. Des griffes sur le cuir d'une épaule, alors qu'elle se dresse, les crocs qui s'y enfoncent , le goût du sang, les coups pleuvent sur ses cotes, sur son dos, sur son crâne, tentent de desserrer les mâchoires qui ne lâchent rien, inutiles. Et là l’éclair, une lueur rouge, la douleur foudroyante, et plus rien.

La jeune femme se dresse d’un coup, saute du lit, vacille un instant sous la nausée et se précipite déjà. Les pieds nus filent presque sans bruit sur le parquet, passent devant les tableaux, dévalent l’escalier. Dans la pâle lumière de la lune d’hiver l’étendue du désastre se devine et surtout cette grosse silhouette sombre étalée au milieu du hall ravagé. La main trouve instinctivement l’interrupteur au pied de l’escalier, elle se précipite vers la masse bien trop immobile.


- Culann ! Oh non…

Des larmes ruissèlent déjà sur ses joues, assise au sol elle attire la lourde bête dans ses bras, notant les restes à son flan de la chose qui l’a foudroyée, d’un geste écoeuré en débarrassant le poil rèche. Toute son attention portée sur la bête dans ses bras. L’appelant doucement, la main sur le cœur qui trésaille semble battre plus régulièrement dans la grande poitrine, l’autre maintient la grosse tête, gratte le crâne sous la toison hirsute, le temps semble arrêté. Un frémissement, les pattes qui s’agitent et les grands yeux s’ouvrent enfin sous les sourcils broussailleux. L’étonnement, puis la colère y rodent encore, mais le soulagement et la joie de sa maîtresse se transmet à son rire alors que la bête ragaillardie lui lèche vigoureusement les mains et la figure.

- Tu es vivant. Tu vas bien ! J’ai eu si peur. Brave chien !

Doucement elle se relève, le cœur battant encore très fort, les jambes un peu molles alors qu’elle scrute l’ampleur des dégâts, et frissonne au courant d’air glacé qui arrive de la porte de la cuisine restée ouverte. Elle retient le chien qui va se précipiter dehors, le nez furetant déjà sur le sol et la piste des malfrats. Referme la porte.

- Non. Tu en as assez fait. Ils sont sûrement déjà loin !

Machinalement elle ouvre la porte du réfrigérateur, à pleine main se saisit de la pièce de bœuf cru qui attend la casserole du lendemain. La viande atterrit avec un bruit mou sur la planche à découper, dans la main de Sarah un couteau aiguisé. Le geste se fige un instant, le couteau tremble de rage dans la main immobile et s’abat sur la chair, tranche, débite. La livre de viande disparaît en morceau au fur et à mesure dans la gueule du chien dans un ballet hypnotique qui laissent ses mains sanglantes.
Trancher.
Dévorer.
Trancher.
Dévorer.
Les mains arrêtent de trembler, la nausée se dissipe, elle en mangerait presque avec le chien, un faible sourire, qui se renforce aux grognements de satisfaction et à l'impatience du compagnon qui attend la nouvelle bouchée.


- Bien. Tiens… c’est bien mérité !

Elle tressaille, frissonne dans sa chemise de nuit trop fine, les pas qui arrivent sont hésitants, mais elle les reconnaîtrait entre mille. Sa tante paraît dans l’encadrement de la porte, l'angoisse sur son visage se dissipe à la vision de Sarah et du chien.

- Kimmy… Tout va bien. Ils sont partis. Culann les a chassé. Et ils ne sont pas près de revenir je pense. On appellera le shériff à la première heure demain. J’irai voir dehors quand le jour sera levé. Ils ont crocheté la porte de la cuisine.

L’image de l’arme ensanglantée machinalement notée lui revient alors qu’elle serre contre elle la vieille dame...

- Ne touche à rien. Viens… je vais te servir un petit cordial. On va se mettre dans le bureau devant la cheminée. Ils n’ont pas eu le temps d’aller par là. Cullann les a arrêté au pied de l’escalier.


Dernière édition par Sarah H. le Mar 26 Avr - 17:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeLun 25 Avr - 15:50

HRP : pour les explications du système de magie, je ferais un post complet accessible à tout le monde dès que j'aurais le temps. Pour le sang sur la claymore, il s'agit de l'un des individus en effet, le chien a "seulement" été touché par le taser, il n'a pas d'autres blessures. Et je mettrais mes explications HRP dans un autre sujet, bonne idée ! /HRP.


Les deux femmes vont se remettre de leur émotion à l'aide de liqueur fermenté et du cadre éternel, rassurant du bureau et de la cheminée. Le matin arrive enfin, avec sa brume, et son silence si particulier, silence humain plein des discrets bruits de la nature, du dernier chant des rossignols, du bruissements d'un fourrés accueillant un lapin ou d'un arbuste s'écartant au passage d'un chevreuil. Le ciel est encore pâle des nuages; éclaire faiblement les marais gisant à l'est et les herbes blanchis par le givre. Conscience aigüe de Sarah de toute la vie qui habite son domaine et y vit en harmonie. L'air frais du matin d'automne lui pique les narines en même temps qu'il leur apporte les odeurs d'humus et de mer, essences fortes dont elle décompose ce matin là toutes les subtilités, toutes les finesses, comme elle ne l'a jamais fait.

Le shérif est appelé et arrive au milieu de la matinée. Un homme piriforme au crâne dégarni, assez débonnaire, que Sarah a vu quelques fois et la dernière, tragique, pour l'enterrement de ses parents. Il lui avait transmis ses condoléances.


Bonjour Miss Rowland. Victime d'un cambriolage m'a dit votre tante ? Vous allez bien, tout le monde va bien ? Vous pouvez me racontez un peu ?
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeMar 26 Avr - 10:16

Ce qui restait de la nuit était passé lentement. Tante et nièce l’une contre l’autre dans le canapé, leur sauveur repu et flatté couché à leurs pieds, sa grosse tête tantôt sur les genoux de l’une et de l’autre. Les yeux mi-clos, la queue battait l’air mollement par instant sous les effets hypnotiques conjugués de la chaleur du feu et des gratouilles sur son crâne tandis que les deux femmes discutaient.

Au petit matin Kimmy avait tenu a appelé elle-même le Shériff. Sarah était ensuite remontée avec elle à l’étage, le chien les accompagnant et se couchant à l’entrée du couloir, veillant ainsi sur les deux côtés du couloir à la fois où chacune avait regagné sa chambre respective. La vieille dame pour se reposer. Sarah pour se doucher et s’habiller rapidement. Un jean, des bottes confortables et un gros pull. Ses cheveux noués en queue de cheval lui donnaient presque l’air d’une adolescente. Puis elle était redescendue. Discrètement.

Traversant avec précaution le fouillis au pied de l’escalier, elle l’observe un instant. La commode bousculée, le vase écrasé au sol qui en avait glissé, machinalement le nez analyse, cette curieuse odeur qui flotte, mélange de cuir humide, l’odeur d’humus à peine perceptible et… cette douceur teintée d’effluves métalliques, ferreuses ? L’odeur du sang. Celui qui macule l’épée que quelqu’un a saisit en urgence à l’attaque du chien ? Qui git au milieu de l’entrée. Machinalement elle se baisse pour l’en écarter, se ravise, retient son geste. Peut être que le Sheriff en tirera quelque chose ? En tout cas ce n’est pas le sang du chien…

Elle ouvre la porte, sort sur le seuil, croisant les bras pour se réchauffer dans l’air glacé du petit matin. Son nez est particulièrement en forme ce matin. Elle observe étonnée au coin de la maison, rentrant dans le bois la croupe d’un chevreuil à peine aperçu mais dont elle saisit l’odeur fauve. Entend quand elle ne les distingue pas encore les oiseaux s’animer dans la volière à l’Est, côté cuisine, là où ils sont entrés.

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Elle perçoit dans leurs gazouillis, leurs premiers discours, les allers retours aux mangeoires, l’agitation du mâle cardinal qui fait son gendarme, sonne l’alarme un instant, un chat dans son chant de vision ? le passage d’un renard dans les hautes herbes givrées plus loin rentrant de sa chasse ? C’est un renard… elle le sent. Peut être devrait elle vérifié les structures de la serre qui abrite ses plantes chéries et la volière. Vérifier qu’un carreau n’a pas été cassé et peut laisser passage à un prédateur…



Combien de temps était elle restée là, captant la moindre odeur portée par une brise imperceptible, l’air est encore presque immobile, des nappes de brouillards flottent encore vers la lagune qui semble fumer. Pourtant la mer lui arrive, odeur de goémon échoué, fortement iodée, de sable humide et salé, le vent va venir de la mer, il va se lever. Elle le sait. Le bruit cahotant de la voiture sur la route la sort de son état de sensibilité exacerbé. Une portière claque. Un pas lourd en est descendu. La petite main se tend avec un sourire amical. Elle reconnaît l’homme débonnaire qui était présent aux obsèques.

- Bonjour Sheriff. Merci d’être venu aussi vite. Un cambriolage… Pas vraiment. Ils n’ont pas eu le temps. Venez voir…

Lui ouvrant la porte , devant lui s’étale les vestiges de la nuit animé, le chien se précipite dans l’escalier, grondant déjà, d’un bond de fauve franchit la distance vers la porte et l’intrus.

- Culann ! Non ! C’est un ami !

Déception clairement perceptible dans le regard du cerbère qui aimerait visiblement en découdre avec ce nouvel intrus, mais s’éloigne aussitôt, profite des circonstances exceptionnelles pour se faufiler dans le salon interdit par la porte restée ouverte et s’affaler avec un grognement de dépit devant la cheminée, les observant de sous ses sourcils broussailleux.

- C’était vers… 3h du matin cette nuit. L’attaque du chien m’a réveillée. Ils sont entrés par la porte de la cuisine, je vous montrerai. Culann était dans ma chambre, il les a entendu et les a bloqué en bas de l’escalier. Je pense qu’ils n’ont pas eu le temps de visiter d’autres pièces. Le temps que je saute de mon lit à l’étage et d’arriver ici c’était fini. J’ai trouvé le chien inconscient au pied de l’escalier. Ici… Eux se sont enfuis sans demander leur reste.

Elle lui montre du doigt les petites diodes restées sur le parquet, là où elle les a arrachées de son flanc avec une grimace de dégoût, puis l’épée au sol, tachée de sang.

- Ils ont du attraper cela sur le mur pour se défendre du chien. Mais on dirait qu’ils se sont blessés avec. Culann n’a aucune blessure d’arme blanche. Je l’ai regardé centimètre par centimètre. Rien à part le choc électrique. Il était fou furieux. Nous n’avons touché à rien… Je ne suis pas sortie côté cuisine. S’ils ont laissé des traces je ne voulais pas marcher dessus. Peut être qu’avec le givre qu’il y a ce matin vous verrez quelque chose ? Je pense qu’ils ont longés la volière dans la serre. J’ai entendu mes oiseaux s’agiter cette nuit, dérangés par… une lampe sans doute ? Je vous accompagne ?


Dernière édition par Sarah H. le Mar 26 Avr - 16:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeMar 26 Avr - 14:55

*Le sheriff esquisse un mouvement défensif lorsque le chien défoule son agressivité contre le nouvel intrus.*

C'est un beau chien que vous avez là, je comprend qu'il leur ait donné du fil à retordre ! Il a sacrément pris du poids, la dernière fois que je l'ai vu, il était à peine plus gros qu'un chat !


*Il écoute ensuite le récit de Sarah tout en examinant la porte, le hall d'entrée, le sol, les murs, la claymore, qui le laisse songeur, se grattant sa maigre barbe du matin. *

C'est bizarre cette histoire d'épée. Elle était attachée au mur. Quand on est attaqué par un chien, arriver à décrocher un truc pareil, et en plus à se faire mal avec...

*Le voilà qui passe le pousse dessus et en ressort avec une légère coupure. *

Elle est bien aiguisée ! Pour un souvenir...Vous l'entretenez vous-même ? Et...

*Son attention se porte sur les gros clous servant de râtelier. *

Regardez Miss, y'a l'un des clous qui est tombé. Peut-être qu'il a voulu prendre l'épée, qu'un clou a lâché et qu'il s'est blessé comme cela. Vous permettez que je l'emporte, je pourrais faire examiner les traces de sang. Vous avez le truc qui a électrocuter votre chien aussi ? Peut-être qu'on en tirera quelque chose. En tout cas, je pense que ce sont des professionnels qui ont fait le coup. La serrure a été bien crochetée et le taser ressemble pas à du matériel de petites frappes.

*Encore un petit tour des lieues, et le sheriff se prépare à partir, laissant quelques derniers commentaires avec un professionnalisme bienveillant. *

Je vous tiendrais au courant Miss, soyez-en sûre. Le sang est une chance, on pourra chercher dans nos fichiers. Sans cela je doute qu'on puisse avoir grand chose, ces voleurs n'ont sûrement pas été assez bête pour laisser des empreintes. En attendant, vous voulez que j'assigne une patrouille à votre domaine pour la prochaine nuit ? Cela ne vous coûtera qu'un petit supplément. [HRP : détail de BG : dans mes USA de 2044 les forces de polices ont été largement privatisées, et il est habituel que les particuliers se voient proposer des services supplémentaires payants /HRP].Un domaine pareil, ça attire les convoitise, c'est sûr, vous devriez vous protéger. Vous voulez que je vous note au moins des bonnes adresses de serruriers et de sociétés de système de protection ? On fait des portes blindés à des prix tout à fait raisonnable de nos jours.


L'homme de loi avait fini par repartir, avec sa calèche. Le lendemain, Sarah recevait un coup de téléphone d'un parfait inconnu, jeune en tout cas à en croire sa voix :

"Bonjour madame. Vous êtes bien Sarah Rowland ? Je me nomme Peter Kline et je suis agent immobilier. Est-ce que vous auriez quelques minutes à m'accorder ?"




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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeMar 26 Avr - 16:15

La jeune femme restreint son envie de rire, et sa fierté soyons franc, lorsque le pauvre Sheriff Daveau tente de ses protéger des mains et fait un bond en arrière.

- Oui. Il a presque sa musculature d’adulte maintenant. A deux ans il ne grandira plus mais forcit encore un peu. Pas loin de 75kg pour 1m10 au garot. Ca fait… un très gros chat ! Je me doute qu’ils ont du avoir une très mauvaise surprise, et une… grosse montée d’adrénaline !

Elle l' observe faire ses relevés, ses observations, l’écoute attentivement.

Effectivement… ils ont du la décrocher juste avant l’arrivée du chien alors. Et dans la panique l’ont laissé tomber. Ils la volaient ? C’est vrai que cette maison compte tellement de choses anciennes que j’y ai toujours connues, que je n’y fais plus attention. Des amateurs d’antiquité ?

Songeuse, elle fronce un sourcil alors qu’il se coupe sur le fil de l’arme, se frottant machinalement elle même le pouce.

- Elle est parfaitement entretenue oui. Les objets qui sont ici sont de famille. Mon père aimait les entretenir et les tenir en parfait état de fonctionnement. Chacun a une histoire. Prenez là oui. Faites moi signe lorsque vous aurez fait vos tests. Je passerai la chercher en vos bureaux. Des… professionnels. Je vois. Signalez les événements à votre patrouille pour les nuits à venir oui. Je dois faire adapter des serrures de sécurité un peu plus… modernes sur les portes du rez de chaussée. On ne s’est jamais protégé des voleurs ici. Mais mon assureur m’en a convaincue lorsque je l’ai appelé ce matin. Je ferais peut être installer un système de surveillance au pourtour de la maison. Le chien dort toujours à l’intérieur, et il est particulièrement vigilant et protecteur comme vous pouvez le constater.

Elle secoue la tête, l’air lasse, le raccompagnant vers son véhicule, elle lui serre la main avec un sourire.

- Si vous avez un moment je veux bien les coordonnées de quelques sociétés qui installent des systèmes de surveillance oui. Je sais que mon père appréciait votre travail. Je ne connais pas grand-chose en la matière. Je me fie donc à vous. Bon retour Patrick. Merci de vous être dérangé si rapidement. Tenez moi au courant pour…pointant l’épée emballée dans son plastique protecteur qu’il embarque sous son bras.Ceci…
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeMar 26 Avr - 16:20

La jeune femme dévale l’escalier, attrape au passage le combiné posé sur la commode qui a retrouvé sa place dans le hall, les traces de la bataille de la nuit précédente effacées, si ce n’est cette marque plus claire sur le mur. Là où était accrochée la claymore.

- Sarah Rowland oui… Peter Kline ?

Un silence, les sourcils fins se froncent, contrariés. L’agacement perce dans le soupir qu’elle lâche.

- J'ai 3 minutes oui. Je dois sortir. Que puis je pour vous ?

Suite à suivre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitimeMer 4 Mai - 14:47

Un bref échange, bizarre conversation, et Sarah avait fixé rendez vous en ville à Wainscott à ce « Kline ». Le temps de démarrer ce bon vieux land. Antique mais toujours aussi fringuant que bruyant malgré le mélange à base d’huile végétal qui abreuvait maintenant son moteur ronronnant.
Le chien ne s’était pas fait prier pour sauter dans le véhicule, trop heureux de l’accompagner, sa grosse tête passée à la portière pendant tout le trajet, truffe et oreilles au vent. Son excitation et sa joie pleinement perceptible, faisaient rire la jeune femme.

Un court trajet et un trottoir escalé plus tard, le chien gardait le véhicule stationné grand ouvert, mais qui s’en serait approché ?


- Reste ! Attend moi !

Elle grimpe les trois marches du bureau du shériff Daveau et se dirige vers son bureau. Leur échange cordial bref autant qu’intense ne l’ont pas rassurée. Les tests sanguins sont positifs sur l’arme ancestrale. Le gars est fiché, et son pedigree qu’il s’efforce d’obtenir ne doit pas sentir bon. Pour sa part elle lui transmet les coordonnées et les motifs de la visite qui l’inquiète et l’informe de son rendez vous à venir avant de sortir pile à l’heure pour celui-ci.
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MessageSujet: Re: -------- Commencement ? ----------   -------- Commencement ? ---------- - Page 3 Icon_minitime

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