Où l'on débute cette chronique, ce livre, et où l'on parle un peu de la délicieuse ville de New Haven.

Ils s’asseyent. La salle n'est pas très grande, ne doit pouvoir contenir qu'une centaine de personnes, dont la moitié assises dans des fauteuils de sky marine, autour de tables basses en aluminium nu, brillant. La musique est à peine moins lourde que sur la piste et une troupe de jeunes huppés, d'une vingtaine d'année se trémoussent en rythme.
Aux autres tables, l'âge est parfois plus avancé, notamment ces deux vieux beaux dans la quarantaine, en costume et chemise largement ouverte accompagnés de trois files, sans doute des escorts ou des blondasses attirée par la salle "interdite". D'autre, assis à trois par fauteuils, se pelotent ouvertement dans leur champagne en hurlant. Quelques groupes de trentenaires, costard et lunettes de soleil, discutent autour d'une bouteille de whisky ou de gin.

Ok. Je ne vous propose pas de champ ou de cocktails ? Gin pour tout le monde ? Ils vont être un peu limités en pression. Al', tu préfères une vodka-orange ?

Bien ...
Alors ...
Comment commencer ...
Le sac qui était aux toilettes était le mien. Je n'y ai pas foutu les pieds. Et mon sac ne vole pas encore. Or à part la vieille que je n'ai pas vu bouger non plus, il n'y avait que nous autour de cette table.
Il y manque les 6$ qui y trainaient, une carte de tarot et des pilules...
Je vais être sport, je n'ai pas vu celui qui me l'a pris. Il est doué. Je lui fais cadeau des 6$. Encore que si vous êtes à ce point de dèche, vous pouvez aussi demander une avance.
Par contre je veux récupérer ma carte et mes cachetons. La carte parce qu'un jeu incomplet ne sert plus à rien. Pas que ça me gênerait de le balancer, j'en ai dix autres. Mais c'est le principe. Les cachets parce que c'est plus cher et que c'est dangereux pour vous...

Ce que je vais faire, c'est que je vais aller chercher la bouteille et dire bonjour à quelques copains. Ça vous laissera le temps d'aller danser, d'aller pisser, d'aller visiter, whatever. Je dirai aux portiers de vous laisser rentrer ici ce soir. Quand je reviendrai, j'adorerais que le tout soit sous mon siège.

A tout à l'heure.

Disparaissant dans la salle principale, Marion traverse la piste, principalement peuplée de jeunes de 18 à 30 ans, de tous styles, en tenue de soirée pour quelques rares, fringues néo-rebelles plus ou moins bling pour une majorité et, pour un bon quart noir ou latino, en apparats gangstas. Il rejoint un des mur, bordés de banquettes assorties aux fauteuils et de quelques tabourets, séparés du centre par une rangée de colonnes. Le longe. Puis il rejoint le bar, du côté opposé où il salue une serveuse avant d'engager la discussion.

Althéa regarde Marion pendant son discours mais reste silencieuse. A son départ elle ne bouge pas et prend la parole à la suite de Kyle.

- J'ai pas volé son sac, j'lai trouvé aux chiottes comme j'l'ai dis . Pis j'l'ai fouillé dedans ouais aussi. Mais j'savais pas qu'c'était le sien. Va p'être falloir qu'j'rende certains trucs. Erff !

** Putain d'merde Al, faut qu't'apprenne à mentir ... qu'est c'tu fais là ... **

L'adolescente sort les choses incriminées, elle semble avoir du mal à se séparer de la carte. Le regard vient se fixer sur le visage du condicteur du chariot tandis que son pouce caresse la carte.

- C'tait pas rangé, la carte est v'nue dans mes mains toute seule et ... c'tait bizarre, c'était mon frère qu'j'ai vu pendant un instant. Alors j'l'ai prise. Mais j'l'ai pas volé l'sac. J'pensais qu'c'était à un poivrot.

Puis elle se tait et fixe la piste de danse

*C'est à ce moment précis que surgit soudain devant eux un homme corpulent, la quarantaine, blond, barbe bien taillée et veste un peu passée -il ne devait pas l'utiliser beaucoup- que Lars et Kyle reconnaissent comme Jon. LE Jon. *

Eh ! Eh ! Eh les petits cocos, alors vous vous êtes retrouvés !

*Et de s'asseoir sur une place libre, puis de regarder Althéa avec un grand sourire.*

Et vous avez dégottés une gamine avec ça ! Salut Mam'zelle, moi c'est Jon. Que fais un petit bout comme toi avec des affreux dans leur genre ?

Lorsqu'Althéa parle, cela me laissa sans voix.

Mais... mais putain elle raconte quoi là!


Laissant quelques instants s'écouler pour me remettre de ma surprise, je pris la parole ensuite, laissant un fin sourire se dessiner sur mes lèvres:

Salut, Jon. En parlant d'affreux, tu dépareilles pas le lot, hein?



*jette un coup d'oeil à Althéa*

Elle a un humour particulier, mais elle est attachante.

D'ailleurs, tu aurais pas vu Marion? je l'ai perdu de vue... il est allé discuter avec une serveuse je crois...

... désolé pour le double post...

**Lars, plongé dans ses pensées, suit le reste du groupe et s'assied dans un des fauteuils. Il a l'air d'être complètement ailleurs.**

Ça sent le vieux mégot, la sueur et la luxure. Un drôle d'endroit. J'aime pas la musique, ça manque de guitare.

-Gin pour tout le monde ?

Beurk, du gin. C'est pas une boisson de gens bien ça. Je savais bien qu'il avait l'air bizarre ce type, à paumer son sac dans les gogues. Je suis encore tombé sur un allumé. Et qui préfère le gin à la bonne bière avec ça...

- C'tait pas rangé, la carte est v'nue dans mes mains toute seule et ... c'tait bizarre, c'était mon frère qu'j'ai vu pendant un instant.

Heu... Hein ?! Oulah, ça, c'est le plus mauvais mensonge que j'ai entendu depuis qu'Erik a cassé le vase du salon y'a 11 ans ! Pauvre p'tiote, on a jamais dû lui dire que tirer dans le sac des gens louches, ça apportait que des emmerdes. C'est pas mon petit Erik qui ferait ça. Il sait se tenir, je l'ai bien éduqué. Il doit pioncer maintenant. Je suis sûr qu'il s'est encore endormi sur un de ses bouquins bizarres. J'irai éteindre la lumière tout à l'heure. Brave gosse...

- Je crois qu'il y aurait des machins chouette à faire et à chercher au casino l'Oceanic. Moi je suis comme qui dirait grillé, j'en ai bien peur, mais des braves gens comme vous, ça devrait passer comme sur des roulettes.

**Lars sursaute, cligne des yeux plusieurs fois. Quelques secondes s'écoulent, puis il s'adresse à Jon en souriant**

- Ah tiens, Jon ! J't'avais pas vu arriver. L'Oceanic hein ? T'as un peu avancé dans tes recherches du coup ?

**Un signe de tête vers Althéa**

- Comme t'as dis la demoiselle, son frère a disparu, comme tes "clients". On va voir une certaine Mel' demain, qu'est sensée le connaître. C'est quelqu'un qui s'intéresse de près aux zeppelins d'après ce qu'on en a compris.

**L'air très sérieux**

- On cherche un truc en particulier à l'Oceanic ? T'as deux/trois précisions à nous donner sur ce coin là ?

**Un grand sourire sur les lèvres**

En tous cas je suis partant pour aller y faire un tour. Il faut prendre la bécane pour aller jusque là bas non ?

Un sourire ironique aux lèvres


Comment ça, tu le suis? Je te paye pourtant pour rester avec moi, non?


*un rire bref*

Jon, je te suis; simplement, dis moi: une arme à feu, ça passe ou pas à l'Oceanic? Que je sache si je retourne chercher la mienne ou non.

**Un regard interloqué, presque choqué vers Kyle. Lars se frotte la mâchoire.**

- Une arme à feu ? Doucement jeune homme, j'ai pas prévu de crever ce soir, j'ai un gosse qui m'attend à la maison.

En arrivant au bar, Marion sort un dé d'une poche intérieur et le joue avec, doucement, entre ses doigts et l'ardoise. Il observe les serveurs présents. Dylan se sens mal, son sourire est forcé. Jenn resplendit, comme à son habitude, Jordi aussi, fidèle à lui-même. Mais c'est Britany qui s'approche les dents au clair.
Marion lui sourit et fait rouler son dé.

Hey, Brit. Dure soirée, pas vrai ? *Sourire un peu mélancolique*
*Il observe son dé, le reprend et se penche vers la jeune fille*

Désolé ma grande, j'aurais adoré discuté, mais ce sera Dylan ce soir. Fate, you know. Et profite, le petit blond à l'air de vouloir te prendre une autre bière. Fais-toi offrir une vodka, il en meure d'envie... Pas toi ? Il est mignon pourtant... Ok, trois soirs de suite, c'est un peu lourd, mais il ne tentera rien, trop timide, regarde-le. Et vous êtes assez protégés. Au fait, Moskit va mieux ? ... Ah mince. Enfin ça va passer. Et c'est vieux, 13 ans, pour un chat...
Ouais. Allez, vas-y, bella mia, fait tomber tes pourboires, tu as une soirée à gagner. Et envoie-moi Dylan donc.
...
...
Salut Dylan. Une bouteille de gin et une vodka-orange, sans additifs, please. Ça va ? T'as pas l'air en forme... Ah, dur. Il m'est arrivé un peu la même chose il y a trois ans, je compatis.



Une dizaine de minutes de blabla plus tard, il avait un peu appris des problèmes existentiels du néo-ado qui semblait de meilleure humeur. Et il réapparait, une bouteille, trois verre à shots et un cocktail en main, qu'il dispose face àleur propriétaires respectifs.

Here are the drinks, guys.
Oh, salut Jon. Je ne savais pas que tu fréquentais le coin. Tu as un verre ?

Bon, je vois que vous vous êtes mis d'accord sur mes affaires. Vous savez que ce n'est pas une grande idée de laisser ce genre de chose en vue ?
Bon.
Ceci réglé, on va pouvoir discuter. Surtout avec notre ami présent...

- Bon on s'bouge à l'Océanic donc ? Et Kyle s'tu veux pas j'change faut m'payer plus, on dirait pas mais j'ai d'gros besoins à mon age.

Un rire d'enfant, puis elle vient s'assoir sur les genoux de Kyle pendant que les hommes parlent d'armes à feu.

- Si t'as une arme ... j'peux pas résister !

Althéa regarde Marion revenir et récupérer ses affaires.

- C'est quoi c'te carte d'ailleurs ? Ça signifie quoi ?

Je m'assieds. Cette carte ?
Cette carte, c'est le chariot.

Je bois.

Bon. Finalement, vous voulez aller voir les italiens ?
Ok.
Jon, tu es sûr de rentrer ? Sans vouloir te vexer, je laisserai au moins une demi-heure entre ton arrivée et la mienne. Si tu veux que je t'aide, il ne faut pas qu'on soit rattachés.
Al', Kyle, Lars... Si on y va ensemble, je compte sur vous pour être discrets.

**Vers Kyle, le regard dur et la mâchoire serrée**
- Et donc s'ils te fouillent à l'entrée et qu'ils tombent sur ta pétoire, tu penses qu'il va se passer quoi ? Tu les flingues tous et on rentre ? C'est trop risqué pour ce que ça nous apportera.

**Les traits de Lars s'adoucissent. Il se tourne vers Marion.**
- Ne pas arriver tous ensemble semble plus prudent effectivement.

**Il se lève, sans avoir bu une goutte**
- Bon j'y vais en premier, à moins que quelqu'un n'ai quelque chose à rajouter.

L'Oceanic.

Bâtiment de néons et de faux marbres, tapis rouge un peu miteux sous ses colonnades pseudo-romaines et deux vigiles à l'entrée: il se dresse sur le bord de mer, encadré par un parking et une rue passantes où attendent taxis et voituriers. A côté, une porte donne sur l'Oceanic Hotel qui domine de ses vingt étages le casino lui servant de vestibule.
A travers les larges portes resplendissent les lumières clinquantes des machines à sous où se pressent les touristes et les noctambules de la ville en jeans et vestes froissés. Encore un peu plus loin se distingue les salles de jeu où évoluent davantage les smokings et les robes de soirées.

Planqué dans l'ombre d'un réverbère éteint, Jon vous donne quelques derniers conseils.

"Faites gaffes, autant les vigiles sont obséquieux envers ceux qui ont l'air d'avoir du fric autant ils n'hésitent pas à évacuer avec force tous ceux qui leur parait susceptible de salir leur cher moquette avec des chaussures à moins de 200 dollars pour peu qu'ils se fassent un tant soit peu remarque et soient dans les salles de tables. La partie réservés aux machines à sous de la "plèbe" est moins surveillés. De toute façon vu comme ça grouille, c'est forcément plus dur pour eux.

Mais souvenez-vous qu'il y a aussi des caméras un peu partout.

Je vous rappelle que le but est d'essayer de repérer Erden.

Allez-y d'abord, j'essaierai de passer un peu plus tard, comme ça si je me fais gauler ça ne vous arrêtera pas."


HRP : rappelez-moi tous ce que vous avec emporté avec vous, si vous avez des véhicules pas loin et comment vous êtes fringués./HRP.

**Lars gare sa curieuse moto dans un coin peu éclairé du parking, à l'écart des regards indiscrets puis va rejoindre ses comparses**

- Bien, j'y vais. Je ne pense pas que je serais accepté dans le carré VIP cette fois-ci. Je vais tenter de repérer notre homme parmi les moins fortunés. On se retrouve à l'intérieur.

**Lars porte une chemise à carreaux mal repassée et un peu délavée sous un blouson en cuir classique. Pas son vrai cuir, le cuir qu'il met pour se faire discret ou bien présenter. Le cuir sans âme. Il porte un jean sombre non troué et sans grosses tâches, ainsi qu'une paire de Santiags fraîchement cirées. Dans ses poches rien de bien plus dangereux que des clefs. Son interface, ses papiers d'identité, un peu de cash et une carte de payement. L'interface de Mel' est bien sûr resté chez lui, bien rangé.**

**Le barman se dirige vers les deux vigiles d'un pas assuré. Arrivé à leur hauteur, il leur fait un signe de la tête et se plie au rituel d'entrée**



HRP : @Elio : je ne sais pas trop comment tu veux gérer ça et où je m'arrête. Si je rentre sans problème à l'entrée dis le moi, j'édite mon message et je continue.

Vous pouvez tous rentrer dans la première partie sauf peut-être Kyle qui devra faire un jet (assez facile cependant, les premiers vigiles ont pas l'air hyper hyper tatillons).

HRP : Errrrrf j'ai encore eu un bug, j'ai pas eu les mises à jour du sujet ... décidément :p

Althéa n'avait pas vraiment compris ce que ce casino venait faire dans l'histoire, elle s'en foutait un peu, elle voulait son frère. Elle se retrouvait entichée d'un barman assez susceptible, d'un mec étrange surlooké, et de Mr Mystère et sa moto. Elle avait suivi le mouvement plus par souci de rester en activité. Margot devait dormir, elle ne trouverait pas le sommeil de toute façon.

Elle avait laissé partir Marion et Lars devant et avait suivi Kyle. Elle s'était avancé un peu, le laissant à ses cachotteries avant de sentir son bras venir à son contact. Un vrai petit couple, ça pouvait faire illusion, elle n'avait pas lésiné sur le maquillage en même temps. Un grondement se fit entendre en sourdine quand il se permit cette familiarité.

- Ouais ça peut l'faire ! Niveau blé, ben j'crois pas avoir la tronche d'l'emploi non ? T'rêves trop ! J'suis fauchée comme les blés.

Un sourire tandis qu'ils se rapprochaient de l'entrée, pendant Althéa réajustait sa robe à froufrous et sa ceinture de boulot, une dernière caresse à sa clé favorite.

- J'crois qu'tu vas devoir allonger l'blé mon chou ... et n'oublie pas qu'les femmes aiment les hommes galants, pas les rustres.